Rapport sur le Conseil de paix et de sécurité 40

Pour cette édition de novembre, nos chercheurs d’Addis Abéba, Dakar et Pretoria ainsi que des chercheurs du Réseau de Recherche sur les Opérations de Paix (ROP), à Montréal au Canada, nous ont fourni des analyses pays sur Madagascar et le Mali ainsi que des rétrospectives portant sur le terrorisme en Afrique, le fichier d’experts civils en attente de l’Union africaine et le Parlement panafricain.

Concernant Madagascar, l’analyse se penche sur l’impasse dans laquelle se trouve actuellement le processus électoral ainsi que sur l’échec dans la mise en œuvre de la Feuille de route de la Communautéde développement de l`Afrique australe (SADC). Des désaccords et divisions au sein des forces armées, couplés à une animosité personnelle et un antagonisme marqué entre le président Rajoelina et la président déchu et exilé Ravalomanana, contribuent à la paralysie et à l’instabilité politique. La suite dépendra des élections du 8 mai 2013, et plus particulièrement du fait de savoir si Ravalomanana sera autorisé ou non à se présenter.

L’analyse sur le Mali se penche sur les derniers développements depuis l’adoption de la résolution 2071 par le Conseil de sécurité de l’ONU et l’adoption par le CPS, le 24 octobre, du concept stratégique pour la résolution des crises que connaît le Mali. Bien que la communauté internationale ait confirmé son engagement au Mali et réitéré ses attentes envers les autorités maliennes et la CEDEAO, quelques questions subsistent quant aux mécanismes de réponse envisagés et au rôle des divers acteurs. Beaucoup reste à faire pour renforcer les forces maliennes de défense et de sécurité, développer un plan de gestion de la crise dans le Nord et mettre en place les mesures préliminaires pour la tenue d’élections.

La rétrospective sur le terrorisme en Afrique traite de la menace posée par Boko Haram, Al Shebab et Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), tous alliés au réseau terroriste mondial Al-Qaïda. Après avoir présenté la réponse continentale face à ces activités, l’analyste conclut que l’UA pourrait faire bien plus, notamment au niveau de l’architecture africaine de paix et de sécurité qui manque d’un mécanisme pour combattre effectivement la menace terroriste.

La seconde rétrospective porte sur le recours croissant aux civils dans l’architecture africaine de paix et de sécurité. L’auteur y présente les principaux avantages du nouveau fichier d’experts civils en attente, qui se pose en complément aux processus traditionnels de recrutement lors des situations qui nécessitent une certaine réactivité et une diversité d’expertises.

Nous avons par ailleurs ajouté une rétrospective sur le Parlement panafricain, qui était déjà incluse dans notre numéro de mars mais qui a été mise à jour.

Duke Kent-Brown (éditeur)

Partenaires de développement
Ce rapport est publié grâce au soutien de la fondation Humanity United, du gouvernement de Nouvelle-Zélande et de Hanns Seidel Stiftung. En outre, l’Institut d’Études de Sécurité reçoit un financement de base des gouvernements des Pays-Bas, de la Norvège, de la Suède et du Danemark.
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