Niger : regards de femmes sur l’insécurité dans la région de Tillabéri

Le contexte de crise aggrave l’exposition des filles et des femmes à différentes formes de violences basées sur le genre.

Au Niger, la crise sécuritaire qui sévit dans la région de Tillabéri affecte durement les communautés locales, notamment les femmes, qui ont pourtant peu l’occasion de s’exprimer sur la question. Ce rapport s’appuie sur l’expérience et les témoignages de 52 d’entre elles. Il présente les manifestations locales de l’insécurité vues par les femmes et met notamment en exergue les problèmes liés à la déscolarisation, aux mariages précoces ou forcés, aux violences conjugales et au veuvage. Il relaie également des recommandations endogènes, attentives aux préoccupations et aux priorités des femmes consultées.

À propos des autrices

La collecte de données empiriques qui sous-tend ce travail d’analyse a été réalisée par un groupe de femmes des communes cibles d’Abala, Ayorou, Banibangou, Ouallam et Tillabéri. La rédaction du rapport à partir de ces données a été coordonnée par Ornella Moderan, avec le soutien de Fatoumata Maïga.

Ornella Moderan est chercheuse, spécialiste des questions de sécurité et de gouvernance au Sahel, ainsi que des inégalités de genre. Elle a dirigé le programme Sahel de l’Institut d’études de sécurité de 2020 à 2022. Elle est l’autrice de nombreuses publications sur la situation dans la région. Fatoumata Maïga est chargée de recherche pour le Sahel à l’Institut d’études de sécurité.

Ce rapport est produit dans le cadre d’une collaboration entre le bureau Niger du Réseau ouest-africain pour la consolidation de la paix (WANEP Niger) et l’Institut d’études de sécurité (ISS).