Reprendre le contrôle des mers: Perspectives pour l'économie bleue de l'Afrique
Le présent article procède à l’examen de l’introduction des lois pro-africaines sur le cabotage proposée par l’Union africaine.
Le transport maritime international fait l’objet d’une concurrence acharnée. Depuis le début de la période coloniale, l’histoire du commerce maritime dans les eaux maritimes africaines est caractérisée par leur exploitation par des pays étrangers. Aujourd’hui, l’Union africaine (UA), à travers la Stratégie africaine intégrée pour les mers et les océans à l’horizon 2050, prévoit de mettre en œuvre de nouvelles lois sur le cabotage visant à libérer enfin l’industrie du transport maritime du continent de la dominance étrangère. Cependant, certains obstacles doivent d’abord être franchis, comme par exemple augmenter la capacité et l’efficacité de l’industrie maritime en Afrique. Le présent article procède à l’examen de l’introduction des lois pro-africaines sur le cabotage proposée par l’UA en mettant l’accent sur leurs retombées économiques et réglementaires. Il met également en lumière les principaux défis que pose le combat mené par l’Afrique pour une plus grande libération économique de ses eaux maritimes.
À propos des auteurs
Le Professeur Oliver Christian Ruppel est directeur du Programme Développement et Primauté du droit et professeur de droit à la Faculté de droit de l’Université de Stellenbosch. Jusqu’en 2010, il était titulaire de l’une des premières chaires universitaires de l’OMC, Genève, qu’il a créée à l’Université de Namibie, Windhoek, où il avait auparavant occupé le poste de directeur du Centre de documentation sur les droits de l’homme. Il est arbitre international auprès de l’Association des arbitres d’Afrique australe et de la Chambre suisse de médiation commerciale.
David Julian Biam est étudiant de troisième cycle en science politique à la Bavarian School of Public Policy de Munich qui est un institut affilié à l’Université Ludwig Maximilian. En 2014, il était étudiant rattaché à la Faculté de droit de l’Université de Stellenbosch où il travaillait avec le Professeur Ruppel sur le Programme Développement et Primauté du droit. C’est dans ce cadre qu’il a mené des recherches interdisciplinaires sur le droit international et le rôle des relations économiques de l’Afrique dans les relations internationales.