Jeunes « djihadistes » au Mali : Guidés par la foi ou par les circonstances ?
Les interviews de 63 jeunes ex-engagés dans des groupes « djihadistes » remettent en question certaines idées reçues sur l'extrémisme violent au Mali.
Chômeurs, désœuvrés et fanatisés. C’est ainsi que sont généralement présentés les jeunes qui grossissent les rangs des groupes armés djihadistes au Mali. Rares sont cependant les données empiriques en mesure d’étayer cette affirmation. Peu de travaux, dans le contexte malien, ont interrogé directement ces acteurs afin d’évaluer tant la part du religieux que celle du chômage dans l’émergence de ce phénomène censé toucher plus durement les jeunes. Basée sur des entretiens menés avec plus de 60 ex-engagés, la présente note d’analyse remet en cause certaines idées reçues sur cette problématique centrale pour la stabilité du Mali et pour la sécurité des pays voisins.
À propos des auteurs
Le travail de recherche qui sous-tend cette note d’analyse été mené de façon collaborative par les auteurs – Lori-Anne Théroux-Bénoni, William Assanvo, Ibrahim Maïga, Jeannine Ella A. Abatan, Fatimata Ba, Patrick Olivier Gnonsekan, Aïssatou Kanté, Kadiatou Yacouba Keïta, Wendyam Aristide Sawadogo – ainsi que par Modibo Galy Cissé, Aboubacar Diallo, Bréma Ély Dicko, Amadou dit Samba Cissé, Yacouba Dogoni, Fodié Tandjigora et Aly Tounkara.