State of fishing activities in Senegal: IUU fishing

Challenges and solutions for the fisheries sector in Senegal were discussed by government and civil society actors in the maritime domain.

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Senegalese waters are rich in fisheries resources, which makes the fishing industry one of the most dynamic and important for the Senegalese economy. The country is home to an important fishing fleet, made of around 18 500 canoes and 120 industrial vessels that ply Senegal’s 718 km coastline. Seventeen percent of the population depends on fishing with an estimated export value of 243 billion CFA in 2011.

Despite initiating policies for dealing with fisheries issues, Senegal faces a number of maritime threats including Illegal, Unreported and Unregulated (IUU) fishing, which represents an annual loss of 150 billion CFA (300 million USD).

The aims of this closed seminar, organised by the Conflict Management and Peacebuilding division of the ISS in the Dakar office, were to: enhance awareness amongst concerned agencies on the challenges facing Senegal’s fishing sector; strengthen cooperation between these agencies; and explore potential partnerships between the ISS and Senegalese stakeholders.

Participants and speakers represented the following organisation and government departments in Senegal: the National Agency of Maritime Affairs (ANAM), the Directorate of Protection and Surveillance of Fisheries (DPSP), the Oceanographic Research Centre of Dakar-Thiaroye (CRODT), the Directorate of Sea Fishing (DPM), the High Authority for Maritime Security, Maritime Safety and Marine Environment (HASSMAR), the navy, the ISS and civil society actors through the Network of Fisheries Policies in West Africa (REPAO). Beatrice Gorez, coordinator of the Coalition for Fair Fisheries Agreement (CFFA) could not attend, but requested a copy of the outcomes report. The seminar was chaired by Barthelemy Blede, Senior Researcher with the Conflict Management and Peacebuilding Division in ISS Dakar.

Participants at the seminar discussed the government’s fishery policies, the provisions of the fisheries agreement signed between Senegal and the European union (EU), the on-going fight against IUU fishing, and an analysis of the material resources of the operational bodies for patrolling the national waters.

It emerged from discussions that participants were aware of the threat of IUU fishing and its negative impact economically, socially, environmentally and on security. Illegal fishing is committed by both national and foreign fishermen and has grown worse in the past few years. In 2014 the problem eased off following the arrest in January of a Russian ship, the Oleg Naydenov, which was fishing illegally in Senegal’s exclusive economic zone.This arrest was made possible through the improved surveillance apparatus, which has been provided with the support of France. The involvement of local fishermen in coastal surveillance was also crucial to the arrest.

The seminar also discussed the fact that Senegal benefits from the fisheries agreement with the EU that relates only to the surplus of the allowable catch of the country, pursuant to the United Nations convention on the law of the sea (UNCLOS). Fish stocks of this magnitude are beyond the capacity of national fishermen.

The recommendations made at the seminar were to: strengthen cooperation between the different agencies; foster communication between decision-makers and local communities; encourage the improvement of human and technical capacities, and promote scientific research to acquire better knowledge of marine species found in national waters. A recommendation for exploring future collaboration between the ISS and national actors was also made.

This seminar was made possible with funding from the Government of Australia. The ISS is also grateful for support from the other members of the ISS Partnership Forum: the governments of Canada, Denmark, Finland, Japan, Netherlands, Norway, Sweden and the USA.

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État de la pêche au Sénégal: pêche INN

Les eaux sénégalaises sont riches en ressources halieutiques; ce qui fait de l'industrie de la pêche l'une des plus dynamiques et des plus importantes dans l'économie sénégalaise.

Le pays dispose d’une grande flotte de pêche, comptant environ 18 500 pirogues et 120 navires industriels qui exploitent les 718 km de côtes du Sénégal. Dix-sept pour cent de la population dépend de la pêche représentant environ 243 milliards de francs CFA des exportations en 2011.

Malgré la mise en oeuvre de politiques pour faire face aux problèmes de la pêche, le Sénégal est confronté à un certain nombre de menaces maritimes, dont la pêche illégale, non déclarée et non réglementée (INN), qui fait perdre annuellement environ 150 milliards de FCFA (300 millions $) au pays.

Ce séminaire fermé, organisé par la division Gestion des Conflits et Consolidation de la Paix (CMPB) du bureau de l’ISS à Dakar avait pour objectifs de: renforcer la prise de conscience des acteurs concernés sur les défis du secteur de la pêche au Sénégal; renforcer la coopération entre ces acteurs; communiquer largement sur le travail de l'ISS; et explorer des pistes de partenariats entre l'ISS et des organismes sénégalais chargés de la pêche.

Les participants et les intervenants étaient issus des organismes et administrations suivants: l'Agence Nationale des Affaires Maritimes (ANAM), la Direction de la Protection et de la Surveillance des Pêches (DPSP), le Centre de Recherches Océanographiques de Dakar-Thiaroye (CRODT), la Direction des Pêches Maritimes (DPM), la Haute Autorité chargée de la Coordination de la Sûreté Maritime, de la Sécurité Maritime et de l'Environnement Marin (HASSMAR), la Marine Nationale, l'ISS, et les acteurs de la société civile à travers le Réseau des Politiques de Pêche en Afrique de l'Ouest (REPAO). Mme Béatrice Gorez, coordonnatrice de la Coalition pour des Accords de Pêche Equitables (CAPE) n'a pas pu prendre part à l'événement, mais a souhaité recevoir un exemplaire des conclusions.

Les discussions ont porté sur les thèmes suivants: Les politiques de pêche menées par le gouvernement du Sénégal; les dispositions pertinentes de l'accord de pêche signé entre le Sénégal et l'Union européenne (UE); la lutte actuelle contre la pêche INN; et une analyse des ressources matérielles des structures opérationnelles chargées de la surveillance des eaux nationales.

Il ressort des discussions que les participants ont été sensibilisés sur la menace de la pêche INN et de ses impacts négatifs sur les plans économique, social, environnemental et sécuritaire. La pêche illégale est pratiquée aussi bien par les pêcheurs nationaux que par les pêcheurs étrangers. En 2014 ce problème a baissé d’intensité à la suite de l'arraisonnement en janvier d'un navire russe, le "Oleg Naydenov», qui pêchait illégalement dans la zone économique exclusive sénégalaise. Cet arraisonnement a été possible grâce à un dispositif de surveillance renforcé qui a reçu le soutien de la France. L’implication des pêcheurs locaux dans la surveillance côtière fut également d’un apport important dans cet arraisonnement.

Le séminaire a également discuté du fait que le Sénégal tire profit de l'accord de pêche signé avec l'UE qui ne concerne que le reliquat du volume admissible du pays, conformément à la convention des Nations Unies sur le droit de la mer. Les pêcheurs nationaux ne disposent pas des capacités nécessaires pour l’exploitation des stocks concernés.

Les recommandations du séminaire sont de: renforcer la coopération entre les différents organismes; favoriser la communication entre les décideurs et les communautés locales; encourager l'amélioration des capacités humaines et techniques; et promouvoir la recherche scientifique pour acquérir une meilleure connaissance des espèces marines présentes dans les eaux nationales. Une recommandation visant à explorer des pistes de collaboration entre l'ISS et des acteurs nationaux a également été faite.

Development partners
Ce séminaire a été organisé grâce au financement du gouvernement de l'Australie. L'ISS est également reconnaissant pour le soutien des autres membres du Forum des partenaires de l’ISS: les gouvernements du Canada, du Danemark, de la Finlande, du Japon, des Pays-Bas, de la Norvège, de la Suède et des États-Unis
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