Les limites au soutien des interventions dans le secteur de la sécurité en RDC
La communauté internationale a investi des ressources considérables pour maintenir la paix en République démocratique du Congo (RDC).
Depuis 2003, la communauté internationale a investi une quantité considérable de ressources en faveur du maintien de la paix en République Démocratique du Congo (RDC). Cependant, les nombreuses interventions qui se sont concentrées sur le soutien à la réforme du secteur de la sécurité (RSS) et sur la stabilisation de la « ceinture milicienne » volatile dans l’est de la RDC, n’ont obtenu qu’un impact limité et le contexte de sécurité reste fragile. Pour expliquer pourquoi les efforts internationaux n’ont pas produit les changements escomptés, les auteurs se penchent sur des questions telles que la relation singulière entre les forces armées et les communautés locale, et les mesures incitatives néo-patrimoniales de l’élite congolaise. L’échec du changement fondamental du contexte de la sécurité en RDC est attribué à une approche largement technique qui a ignoré la situation politique dans son ensemble. La défaite de la rébellion du M23 en 2013 a été l’un des rares succès, mais elle menace à présent de faire retomber la pression nécessaire à une réforme significative.
À propos des auteurs
Evert Kets a travaillé en RDC de 2010 à 2013 avec l’unité RSS de la MONUSCO à Kinshasa et avec Protection International à Bukavu. Il travaille actuellement pour la section RSS de la MINUSMA à Bamako, au Mali. Evert est historien à l’Université de Louvain et a travaillé comme journaliste pour TV Brussel, comme analyste politique pour la Défense belge et comme chercheur universitaire pour Clingendael.
Hugo de Vries a travaillé en RDC entre 2010 et 2013 avec l’unité de soutien à la stabilisation (SSU) de la MONUSCO à Goma et Bukavu. Il travaille actuellement comme consultant auprès de la Banque Mondiale. Hugo est titulaire d’une Maîtrise en études des confl its obtenue à l’Université d’Utrecht et a travaillé pour la Défense hollandaise, comme Agent chargé des politiques pour les initiatives DDR et SALW pour le Ministère hollandais des Affaires Étrangères et comme chercheur universitaire pour l’Institut Clingendael de La Haye.