Qui sommes-nous ?

Comment travaillons-nous

L'Institut d'études de sécurité (ISS) travaille en partenariat pour développer les connaissances et les compétences qui  assureront l'avenir de l'Afrique. Notre objectif est d’améliorer la sécurité humaine pour parvenir à une paix et une prospérité durables.

L’ISS est une organisation africaine à but non-lucratif. Ses bureaux sont situés en Afrique du Sud, au Kenya, en Éthiopie et au Sénégal. Nos domaines de compétence sont la criminalité transnationale, la migration, la sécurité maritime et le développement, le maintien et la consolidation de la paix, la prévention de la criminalité et la justice pénale, l’analyse des conflits et la gouvernance.

Grâce à nos réseaux et notre influence, nous fournissons des analyses opportunes et fiables, des formations pratiques et de l’assistance technique aux gouvernements et à la société civile. En conduisant à une meilleure politique et à une meilleure pratique elles permettent aux hauts fonctionnaires de prendre des décisions éclairées et d’aider ainsi l’Afrique à surmonter les défis auxquels elle est confrontée en matière de sécurité humaine.

 

 

Domaines d’activité

Conflit, paix et gouvernance : l’ISS effectue des travaux de terrain et des recherches quantitatives prospectives afin de comprendre les tendances nationales, régionales et continentales en matière de conflit, de politique, d’économie et de développement. Les résultats informent les politiques et les stratégies au niveau local et international et permettent aux décideurs de tester les implications de leurs choix politiques sur le long terme.

Criminalité et justice : l’ISS collabore avec le gouvernement et la société civile en Afrique du Sud, afin de développer une politique fondée sur des données factuelles pour améliorer la performance du système judiciaire pénal et prévenir la violence.

Sécurité maritime : l’ISS effectue un travail de sensibilisation à la sécurité maritime et à son rôle dans l’économie bleue de l’Afrique. L’ISS collabore avec l’Union africaine, les communautés économiques régionales et les États, afin de développer des politiques et des stratégies.

Migration : l’ISS étudie les causes et les conséquences des mouvements migratoires massifs qui s’effectuent au départ et à l’intérieur de l’Afrique, et utilise les résultats de ses analyses pour informer les politiques et les stratégies du continent et dans le monde.

Opérations de paix et consolidation de la paix : dans les pays sortant d’un conflit, l’ISS travaille avec les gouvernements et les institutions régionales et internationales afin d’améliorer les politiques et les pratiques.

Menaces transnationales et criminalité internationale : l’ISS s’associe aux gouvernements, aux institutions régionales et internationales ainsi qu’à la société civile afin d’apporter des réponses efficaces et appropriées au terrorisme, à la criminalité organisée, à la prolifération des armes, aux crimes contre l’humanité, aux crimes de guerre et aux génocides.

Quels sont les avantages de l’ISS ?

L’ISS est en mesure d’améliorer la sécurité humaine en Afrique et d’obtenir des résultats, parce que :

  • Nous sommes africains. L’ISS s’est investi et engagé dans le continent. Nous sommes sensibles au contexte africain et répondons aux besoins et aux difficultés de l’Afrique.
  • Notre approche est collaborative. Nous travaillons avec les partenaires susceptibles d’améliorer les politiques et les pratiques. Grâce à leur soutien pratique, ces partenaires permettent à l’ISS d’amorcer un changement durable.
  • Nous gagnons la confiance des gouvernements et de la société civile, grâce à notre fiabilité, notre indépendance et notre engagement au service des meilleurs intérêts de l’Afrique.
  • Nous exploitons nos réseaux en Afrique et à l’international pour établir des connexions et influencer les débats et les décisions de façon constructive.
  • Notre recherche pertinente fait autorité et répond aux priorités africaines. Elle permet d’informer les politiques et les pratiques. La recherche et l’analyse étayent la formation et le soutien technique fournis par l’ISS.
Gouvernance

L’ISS est enregistré auprès des autorités sud-africaines en tant qu’organisation à but non lucratif. Il est ainsi tenu de rendre des comptes à un conseil d’administration dont les membres sont les suivants :

  • Le Dr Jakkie Cilliers est responsable du programme Futurs de l’Afrique et Innovations de l’ISS et président du Conseil d’administration. Il est cofondateur de l’ISS dont il a été le directeur exécutif jusqu’en 2015. Il est professeur extraordinaire à l’université de Pretoria et siège au conseil consultatif du Centre de politique de sécurité de Genève et du Center on International Conflict Resolution de l’université Columbia à New York.
  • Cassim Coovadia est président du Centre d’information sur les risques bancaires en Afrique. Il occupe également les postes de directeur général de l’Association bancaire d’Afrique du Sud et de directeur général du Johannesburg Civic Theatre.
  • Le Pr Gilbert Khadiagala occupe la fonction de directeur du département des relations internationales de l’université de Witwatersrand où il enseigne. Formé aux sciences politiques dans des universités kenyane, canadienne et américaine, c’est un spécialiste des relations internationales africaines, de la gestion et de la résolution des conflits, des institutions régionales et sous-régionales africaines et des institutions politiques comparées.
  • Sakumzi (Saki) Macozoma est président non exécutif de Safika Holdings, président de Tshipi e Ntle et de Ntimbintle Mining, et membre du conseil d’administration de Volkswagen SA. Il a auparavant été président de Liberty Holdings et de la Standard Bank. Saki a également occupé le poste de directeur des opérations de Transnet et a été élu au Parlement sud-africain en tant que député du Congrès national africain (ANC), parti dont il a aussi été membre du comité exécutif national. Il est désormais sans affiliation politique.
  • La Dr Wendy Ngoma a été directrice de l’École de commerce de l’université de Witwatersrand, université pour laquelle elle a également travaillé en tant que chercheuse au sein de l’École supérieure d’administration publique. Elle est présidente directrice générale d’un cabinet de consultants en gestion et est diplômée du programme en entrepreneuriat social de l’INSEAD.
  • La Pre Maxi Schoeman est vice-doyenne aux études supérieures et à la déontologie de la faculté des sciences humaines de l’université de Pretoria. Elle est également professeure auxiliaire au sein de l’École de politiques publiques de l’université George Mason et directrice adjointe de l’Institute for Global Dialogue.

Un conseil consultatif international se réunit chaque année pour prodiguer des conseils à l'ISS sur sa politique stratégique et sa gestion.

Président : S.E. Mohamed Ibn Chambas, haut représentant de l'UA pour Faire taire les armes et président du groupe de haut niveau de l'UA sur le Soudan.


Membres :

  • Dr Agostinho Zacarias, fondateur d'Agos Consulting
  • S.E. Baso Sangqu, SVP AngloGold Ashanti 
  • S.E. Mahboub Maalim, président, Conseil consultatif du Fonds de péréquation, Trésor national
  • S.E. Idriss Mohamed, conseiller spécial du ministre des Affaires étrangères, Djibouti
  • Finda Koroma, directrice générale, Africa Human Capital Development Plus
  • Sagal Abashir, stratège climatique, The Clean Fight 
  • Patrick Youssef, directeur régional pour l'Afrique, Comité international de la Croix-Rouge
  • S.E. Maman Sambo Sidikou, ambassadeur et associé et envoyé spécial du GCERF pour l'Afrique
  • Edite Ten Jua, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Communautés, São Tomé et Príncipe

Nos partenaires donateurs

Le travail de l’ISS est réalisé grâce au généreux soutien de nos partenaires donateurs. Pour l’année 2015, les donateurs ayant appuyé l’ISS ont été les suivants :

Forum des partenaires

Gouvernement de l’Australie
Gouvernement du Canada
Gouvernement du Danemark
Gouvernement de la Finlande
Gouvernement du Japon
Gouvernement des Pays-Bas
Gouvernement de la Norvège
Gouvernement de la Suède
Gouvernement des États-Unis d’Amérique/USAID
Fondation Hanns Seidel

Financement des projets

African Centre for the Constructive Resolution of Disputes
Ambassade d’Autriche
Ambassade de la République de Corée
American Institute Research
Banque mondiale
Bonn International Centre for Conversion
Bureau des affaires du désarmement des Nations unies
Center for Policy Research - Université des Nations unies
Centre de politique de sécurité de Genève
Centre de recherches pour le développement international (CRDI)
Centre for Humanitarian Dialogue
Centre for International Governance Innovation
Chatham House
Chongyang Institute for Financial Studies
Commission européenne
Confédération Suisse
CSIR
Development and Peace Foundation
Egmont Royal Institute for International Relations
Fahamu Africa Limited
Finn Church Aid
Fondation Ford
Fondation Hanns Seidel
Fonds des Nations unies pour l’enfance
Forces nationales de défense de l’Afrique du Sud
Forum économique mondial
Global Initiative Against Transnational
Global Institute Academy
Global Justice Academy
Gouvernement d’Afrique du Sud
Gouvernement de l’Estonie
Gouvernement de la Côte d’Ivoire
Gouvernement de la Nouvelle-Zélande
Gouvernement de la province du Cap-Occidental, Afrique du Sud
Gouvernement du Canada
Gouvernement du Royaume-Uni/Ministère du Développement international
Haut-commissariat de Grande-Bretagne
Human Rights Institute of South Africa
Human Science Research Council
Humanity United
Indlela Growth Strategies (Pty) Ltd
Institute for Development Studies
Knowledge Platform, Security & Rule of Law
Maxidor SA (Pty) Ltd
MTN
National Endowment for Democracy
Omega Research Foundation
ONU Femmes
Open Society Foundation for South Africa
Open Society Initiative for West Africa
Organised Crime Programme des Nations unies pour le développement
Seven Passes Initiative
Union africaine
United States Institute of Peace
Université d’Édimbourg
Université d’Exeter
Université de Leidenburg
Université du Cap
Université du Queensland
V & A Waterfront
Water Research Commission
Les états financiers de l’ISS sont publiés dans le Rapport annuel de l’organisation.

Pour accéder au Rapport annuel, cliquez ici.

Histoire de la création de l’ISS

L’ISS est fondé en 1991 par le Dr Jakkie Cilliers, ancien directeur exécutif, et M. PB Mertz sous le nom d’Institute for Defence Policy. En 1996, l’organisation change de nom pour devenir l’Institut d’études de sécurité.

« On oublie souvent d’où l’on vient ainsi que les périodes difficiles par lesquelles nous sommes passés », souligne Cilliers en repensant à la genèse de l’ISS. « L’idée de l’ISS et la motivation pour mettre cette idée en œuvre ont émergé lors d’une réunion organisée à Lusaka en mai 1990 par l’Institut pour la démocratie en Afrique (IDASA) entre un certain nombre de citoyens sud-africains et des membres de l’Umkhonto we Sizwe (MK), la branche armée de l’ANC. Il s’agissait d’une conférence historique qui regroupait des spécialistes et des analystes, sud-africains et autres, du domaine de la sécurité. C’était la première en son genre malgré la légalisation de l’ANC quelques mois plus tôt ».

Cette conférence est marquée par un débat entre Chris Hani, leader du MK, et Cilliers sur l’avenir de l’armée dans une Afrique du Sud en transition. Plusieurs années avant cette réunion, Cilliers avait démissionné des Forces de défense de l’Afrique du Sud (SADF) pour des raisons politiques.

Peu de temps après la conférence de mai 1990, le précurseur de l’ISS –l'Institute for Defence Policy (IDP) – est créé. Il ne compte alors que trois employés. « Cette période n’a pas été facile, car l’Afrique du Sud était encore sous le régime d’apartheid du Parti national », se souvient Cilliers. « Mes anciens camarades au sein de l’armée me considéraient – moi, un ancien lieutenant-colonel d’artillerie – comme un traître, de sorte que les téléphones de l’IDP et de son personnel étaient sur écoute. Nous étions l’objet de nombreux actes d’intimidation de la part du Bureau de la coopération civile et les vies des membres du personnel et de leur entourage étaient menacées. De manière ironique, notre crédibilité a été établie à la suite d’une enquête du MK qui visait à déterminer si l’IDP était une organisation militaire liée au gouvernement d’apartheid et dont les conclusions indiquaient que les responsables des services de renseignement militaires pensaient que nous étions une organisation liée à l’ANC ».

À cette époque, en Afrique du Sud, travailler sur les questions de sécurité représentait un défi majeur, surtout pour une organisation non gouvernementale. « Il ne faut pas oublier que la guerre civile menaçait », rappelle Cilliers. « La vraie transition du pouvoir en Afrique du Sud n’a pas eu lieu au cours des élections de 1994, mais plutôt lors des événements du territoire du Bophuthatswana. Les SADF ont alors fait avorter une tentative de coup d’État menée par le général Constant Viljoen. Ancien haut gradé des SADF, le général Viljoen dirigeait le Front de la liberté – un groupe d’extrême droite – et était appuyé par une bande de voyous racistes et incontrôlés (l’Afrikaner Weerstandsbeweging). En cette période de guerre régionale et de troubles internes, les SADF demeuraient une force militaire redoutable et l’Afrique du Sud “blanche” était une société fortement militarisée », souligne Cilliers.

Néanmoins, et malgré les défis auxquels ils ont fait face, l’IDP et ses travaux de politique appliquée ont joué un rôle clé dans la transformation de l’Afrique du Sud d’un État d’apartheid en une démocratie. Depuis 1996, le travail de l’ISS est moins centré sur l’Afrique du Sud et a pris une dimension régionale, d’où le plein essor que connaît l’organisation qui a désormais une couverture continentale.

Le développement de l’ISS n’aurait pas été possible sans l’appui de nos partenaires issus tant de l’Afrique du Sud que de la communauté internationale. Les premiers financements de l’ISS ont été attribués par la Fondation Friedrich Naumann à Bonn, et par l’Anglo American and De Beers Chairman’s Fund. Par la suite, la Fondation Hanns Seidel est devenue un partenaire important de l’ISS, tout comme de nombreux partenaires locaux et internationaux.